Ce projet est le fruit de trois étapes : le dialogue avec les écoles primaires de recrutement du collège au moment où elles ont validé leurs propres projets d’école, la concertation entre représentants des divers pôles et disciplines d’enseignement du collège (comité PE) et le dialogue au sein des équipes disciplinaires remonté sous une forme synthétique ou non.

La pertinence des axes académiques n’est pas à démontrer, ni leur forte cohérence intrinsèque. Cependant il nous a semblé approprié, dans une logique de territoire et d’autonomie de l’établissement, ainsi que dans une volonté d’agir et de penser notre collège de manière systémique, de privilégier ce que d’une part, les différents diagnostics ont fait émerger, et d’autre part, ce que les enseignants, personnels, agents de vie scolaire considèrent comme opérant et surtout urgent à installer, consolider, débrouiller au sein de l’établissement.

Ainsi, l’ordre des priorités (objectifs, axes) a été revu ; le nombre a été réduit et les intitulés ont été conservés. L’on trouvera en annexe ce qui, sans être secondaire, rendrait moins lisible ce projet. Tous les objectifs et tous les axes ont été travaillés. La terminologie a été conservée.

Tous les projets pédagogiques s’inscrivent dans au moins l’un des axes du projet d’établissement. Tous les projets qui nécessitent un financement ou une organisation spécifique devront obligatoirement être rédigés sous forme d’une fiche-action et seront évalués en fin d’année scolaire afin d’apparaître dans le bilan pédagogique annuel présenté lors du dernier CA.

Objectif 1 : Susciter la motivation et l’ambition scolaire des élèves - Construire une culture du travail

AXE I. APPRENDRE A ETRE ELEVE

Consolider les habitudes de travail personnel

Mise en œuvre :

  1. Aller plus loin dans la construction d’une culture pédagogique partagée au sein de l’établissement : construire des horizons d’attente communs, expliciter les attendus, renforcer les repères de progressivité en s’appuyant sur des priorités pédagogiques fortes déterminées lors des diagnostics, harmoniser les évaluations
  2. Développer une culture de la ponctualité, de l’assiduité, du sens de l’effort en luttant contre l’absentéisme et en améliorant l’accueil des parents (assiduité et ponctualité des personnels, lieux d’accueil spécifiques (mesures éducatives, dialogue)
  3. Renforcer les objectifs communs en la matière à travers le Conseil Ecole-collège : pratique des devoirs (y compris dans le dispositif devoirs faits), attendus explicites, gestion du matériel, ritualisation de gestes, de postures, d’événements pendant les heures de cours et sur le temps scolaire
  4. Spécifier la politique du collège en début de chaque année scolaire aux élèves: on entend par là l’explicitation et l’explication des attendus (niveaux de maîtrise, comportements, rythme), la transmission de bilans clairs,
  5. Rendre compte aux parents et aux familles des choix de l’établissement et de la progression des élèves. Pour cela, il faut impliquer les familles dans les outils de suivis (carnets, agendas, et outils de la difficulté scolaire (PPRE ; PAP)) ; il faut aussi associer les représentants de parents lors de temps de concertation et dans des actions.

Les parents sont confrontés à un retour pédagogique qu’ils ne maîtrisent pas et il faut les accompagner dans le suivi par compétences. Pour cela, on pourra :

  1. Construire un rapport à l’évaluation motivant en vérifiant la lisibilité de l’évaluation par l’élève et sa famille (réflexion sur le logiciel Pronote et les informations données)
  2. Conduire une réflexion collective sur l’évaluation (concertations sur les niveaux intermédiaires (bilan de fin de cycle 3, en interne, en conseil Ecole-collège et en liaison intercycle collège-lycée) ; adaptation les modes d’évaluation aux problématiques du territoire

 

Favoriser les situations de travail collaboratif

Mise en œuvre :

Accompagnement personnalisé systémique et micro, conduite de projets collaboratifs dans les séquences pédagogiques, pratiques pédagogiques innovantes

 

AXE II. OFFRIR UN CLIMAT SCOLAIRE PROPICE AUX APPRENTISSAGES

S’entendre sur des stratégies systémiques

Mise en œuvre : 

  1. Communication au sein des équipes d’enseignement : adopter des règles d’acceptabilité qui permettent de postuler l’éducabilité de chacun des élèves, faire vivre la « charte du bien-vivre ensemble » ; s’entendre sur une « charte du bien apprendre ensemble »
  2. Education au respect : mener une politique de prévention et de régulation des conflits par la mise en œuvre d’un projet de vie scolaire, poursuivre le plan d’action du CESC, développer des actions pédagogiques et éducatives coopératives
  3. Poursuite du Parcours Citoyen : soutenir l’engagement dans le CVC, impliquer les élèves dans des thématiques (semaines thématiques à l’initiative des classes)

 

Organiser le temps scolaire en temps pédagogiques avec leurs spécificités

Mise en œuvre : 

  1. permettre des temps d’étude entre les cours
  2. encourager les tutorats entre pairs (permettre des rencontres sur les temps sans cours)
Objectif 2 : Favoriser les conditions d’apprentissage pour assurer l’accès et la réussite en 2nd cycle / S’investir dans la réussite scolaire (Mieux former)

AXE III. FAIRE VIVRE LE CYCLE 3

Aller plus loin dans la construction d’une culture pédagogique partagée

Mise en œuvre :

  1. Partager et créer des outils communs au sein des matières
  2. Adopter des pratiques complémentaires. Le rôle du conseil école-collège est primordial ; outre les réunions de travail, visites et projets communs.
Assurer le suivi des élèves de manière personnalisée

Mise en œuvre :

  1. Garantir la mémoire du parcours de l’élève (PEAC, Parcours Citoyen, Parcours Avenir ; traces des dispositifs fréquentés (devoirs faits, suivi dans un cadre médical, etc..) ; aménagements spécifiques)
  2. Utiliser les mêmes outils de suivi, renseigner ces outils en utilisant un vocabulaire commun (PPRE passerelle cycle 3-4)
  3. Différencier les objectifs, les supports ; inclure

 

AXE IV. CONSTRUIRE UNE PROGRESSION DES APPRENTISSAGES DANS TOUTES LES DISCIPLINES DU CYCLE 4

Renforcer les apprentissages métacognitifs et les compétences de méthode

Mise en œuvre :

  1. Développer la prise en charge interdisciplinaire des compétences du domaine 2
  2. Développer chez l’élève une perception juste et dynamique de ses points forts et de ses points faibles.

 

Consolider les apprentissages fondamentaux

Mise en œuvre :

  1. projets spécifiques disciplinaires ou pluri- ciblant les difficultés diagnostiquées sur le territoire : EPI en lien avec les parcours, projets de cycle (3), liaison 3°-2nde.
  2. innover dans les méthodes en classe
  3. valoriser les notions interdisciplinaires qui permettent la compréhension du contrat social et la maîtrise de compétences sociales
  4. garantir une mutualisation minimale (garantir une évolution pédagogique propre aux classes et aux enseignants au sein d’une macro-structure commune).

AXE V. ARTICULER LA LOGIQUE DES APPRENTISSAGES AUX COMPETENCES DU MONDE DU TRAVAIL

Mise en œuvre :

Orienter la recherche de stage en fonction des compétences travaillées en amont
Encourager le feed-back des maîtres de stage et des CFA
Construire un parcours orientation (visites, liaisons, interventions, progression commune)

Objectif 3 : Lutter contre les inégalités territoriales en sécurisant les parcours de formation / Promouvoir la culture pour permettre aux élèves de construire une culture scientifique et une culture artistique personnelle fondée sur des repères communs

AXE VI. CONSTRUIRE LE PARCOURS EAC (EDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLE)

Ouvrir l’établissement sur son territoire

Mise en œuvre :

  1. construire le réseau (Aups, Le Luc, Lorgues, Vidauban)
  2. renforcer les liens avec les écoles primaires et conventionner les partenaires culturels.

 

Impliquer l’ensemble de la communauté éducative (parents, perdir, personnels d’encadrement, élèves, parents, famille) dans la vie culturelle de l’établissement

Mise en œuvre :

Meilleure visibilité des actions (site internet du collège, expositions dans et hors les murs des travaux d’élèves)

 

Améliorer la vie commune au sein de l’établissement et prévenir l’absentéisme

Mise en œuvre :
Construire un projet fédérateur

Volet culturel du Projet d'Établissement

1. Etat des lieux

Le collège se trouve en zone rurale et est considéré comme hébergeant un public, selon une typologie émanant de la DAAC, « éloigné de la culture ». De fait, l’accès des élèves à l’art à travers la fréquentation de structures culturelles déployées sur le territoire est limité : outre le cinéma du Luc et sa bibliothèque, la médiathèque de Cannet-des-Maures, la bibliothèque municipale des Mayons et l’amicale laïque de Gonfaron (municipalités de recrutement des élèves), l’abbaye du Thoronet (Musée National), la Maison de la Nature (département ; prêts de la MDV possibles) sont les vecteurs culturels présents. A l’échelle de la communauté de commune, aucune autre structure n’est présente. Il faut donc aller plus loin, vers les agglomérations toulonaise, dracénoise ou la Provence Verte. Somme toute, la politique départementale en terme d’éducation à l’art est très limitée à l’échelle de notre territoire: si le conseil départemental co-finance bon nombre d’actions culturelles et investit dans les locaux de la culture, ces structures de référence (Abbaye de la Celle -Brignoles-, Muséum d’Histoire Naturelle -Toulon-, Archives -Draguignan- et l’Hôtel des Arts-Toulon-) ((www.var.fr/culture/politique-culturelle)) sont toutes « éloignées ». Ces inégalités sont renforcées par la nécessité de financer ces transports.

Une fois cela établi que la culture « classique » est éloignée, il s’agit de définir ce que sont les intérêts des élèves et ce que l’on entend par culture. Car force est de constater que les définitions ne sont pas les mêmes, entre les collectivités territoriales et le public. Bon nombre des élèves sont fascinés par une culture que certains qualifient de populaire, la chanson, le cinéma, la télévision (séries) et les Youtubeurs. La célébrité est pour eux le critère de valeur et de sens, non pas la patine des ans ni l’élection des prix. En ce qui concerne les lectures, la BD, le manga et le livre sont fréquentés à parts égales, c’est-à-dire tous les jours pour certains, peu pour d’autres. Si les parents emmènent les enfants voir des films au cinéma, peu les expose à des musées d’art ou de sciences et, avec l’adolescence, beaucoup s’absentent progressivement.

Ce public, qui est celui du collège, est celui sur lequel il est urgent d’agir car, s’il y a parcours éducatif à l’art et à la culture, c’est là qu’il se rompt. Trois chansons de rap marseillais suffisent à valider ce propos. Il est urgent de réconcilier les définitions de la culture et de ne nier aucun type de culture.

Historiquement, l’établissement a toujours bénéficié de nombreuses actions artistiques et culturelles, tous niveaux confondus ; si elles ne sont pas évaluées en fin de parcours, elles sont souvent reconduites pour la plus-value qu’elles apportent, tant au niveau des connaissances des élèves que du climat scolaire. A chaque fois, pour ce qui est des arts, le collège prend les financements sur ses fonds propres : un calendrier et une discussion sur la répartition doivent permettre, non de censurer, mais d’organiser les initiatives.

Pour ce qui est de la culture scientifique, les ressources ne sont pas les mêmes ; les partenaires investis dans la transmission pour tous offrent des garanties en matériel, en personnel, en pérennité. Les projets à dominante scientifique font donc bonne figure au sein de l’établissement car ils sont clé en main ; l’évolution vers le 100 pour 100 est un objectif auquel tendre.

2. Les ressources

Actuellement, aucun dispositif n’est en usage dans l’établissement. Les référents culture (2 actuellement) ont en charge de construire le parcours en identifiant les projets personnels/de classe, en conventionnant avec les partenaires, en vérifiant avec les associations qu’elles demandent leur agrément afin d’exister aux yeux de la DAAC. Les référents identifient les professeurs officiant auprès des services de l’état (DAAC, DRAC, DRAAF, DRJSC), ceux implantés dans les structures culturelles (médiation). Ils sollicitent aide et conseil afin de construire le parcours et les actions qui sont toujours à élaborer, souvent à partir de zéro, chaque année.

Les référents centralisent les informations qui émanent de la communauté éducative : professeurs, élèves (CVC), parents d’élèves, associations, médiathèque et bibliothèques. Elles organisent la communication entre ces personnes compétentes et rédigent des notes qu’elles transmettent. Elles élaborent des devis et suivent les actions. Elles valorisent les formations EAC et y participent. Elles mettent à disposition le matériel et les salles pour les actions EAC.

Elles interviennent aussi auprès des référents culture du réseau afin de coordonner des actions et de mettre en place ou de faire vivre des liaisons. Elles incluent les écoles du réseau dans la communication.

Le chargé de mission auprès des services académique participe activement à la vie culturelle de l’établissement : il rend compte de la politique académique en matière d’EAC, il conseille et vérifie les dossiers de demande de subvention, il contribue au conventionnement avec les partenaires.

 

3. Les objectifs

Le projet d’établissement met en exergue deux axes : celui de culture scolaire et celui de la formation des élèves. L’EAC vient renforcer ces deux axes en assurant une cohérence forte avec les enseignements (programmes disciplinaires D1 et D4), la méthodologie ou métacognition (domaine 2 du socle), la collaboration entre tous (domaine 3), la découverte du territoire et sa maîtrise (D5) ; il favorise le climat scolaire en garantissant une continuité forte au sein de la scolarité de l’élève (école-collège-lycée).

En outre, la cohérence du parcours est assurée par l’application des principes itérés dans la charte EAC ; ainsi, les projets de classe doivent s’articuler en un projet fédérateur en s’assurant de :

  • l’implication de l’environnement familial et amical
  • partenariat
  • l’évaluation de l’impact des activités ainsi que la description des démarches dans un outil (folios, cahier PEAC)

4. Projet fédérateur

Une organisation par niveau est retenue. Les liaisons inter-cycles sont fortes et tendent à être développées, à mesure que le réseau se met en place et met en place une politique de partage et de mobilité géographique.

L’idée est de toucher tous les élèves d’un même niveau dans un thème qui laisse une grande marge de manœuvre pour des actions qui s’articuleraient en projet fédérateur.

En 6° : un parcours lecture
En 5° : une action culture scientifique
En 4° : une action égalité fille-garçon
En 3° : une action avenir