La ville s’étend sans fin sur la planète. Dans cette cité-monde, Samuel F. Monroe voyage là où on a besoin de lui : à la fois psychiatre et soldat d’élite, ce curieux guérisseur peut plonger dans le cerveau des patients endormis. Leurs pensées sont comme des mondes virtuels, dans lesquels Samuel voyage pour retrouver les consciences perdues. Il plonge et les ramène à la vie. 

Voici le résumé qu’on peut trouver de la bande dessinée Le Long des ruines, écrite et illustrée par Jérémy Perrodeau, jeune auteur et graphiste parisien invité cette année à la Fête du Livre de Toulon. Doté par le département d’une trentaine d’exemplaires, le collège a ciblé les élèves de 3e pour faire étudier en œuvre intégrale cette épopée contemporaine aux accents de dystopie psychologique et écologique, et aux graphismes fortement inspirés de l’univers du jeu vidéo survivaliste.

Après lecture et étude de l’oeuvre, jeudi 30 septembre, Jérémy Perrodeau est venu lui-même dans l’établissement présenter la genèse de son travail aux classes de 3e1, 3e2, 3e3 et 3e7, et répondre aux questions des élèves, intrigués par la modernité de ce récit graphique très prenant, et dont le sens s’échappe parfois : peut-on se retrouver enfermé dans son propre univers mental ? Comment le représenter ? Comment en sortir ? Autant de questions qui, à défaut d’obtenir des réponses fermes et rassurantes, ont permis aux élèves de réfléchir dans le cadre de l’objet d’étude “Visions poétiques du monde” : un jalon dans la préparation de l’épreuve de français, un sujet possible à choisir pour l’oral du DNB.